Merci, Madame le Maire. Chers collègues, avec cette délibération,

nous avons à nous prononcer sur la charte de qualité nantaise pour l’accueil des tout-petits, élaborée à partir de l’avis citoyen animé de juin 2017 à juin 2018. Les élus communistes saluent cette démarche, qui vise à la fois à construire collectivement des réponses et à assurer un accueil de qualité aux tout-petits nantais. Ce qui retient particulièrement notre attention, dans ce document de travail soumis à notre réflexion, est que les débats de cet avis citoyen se sont cristallisés sur la question centrale de la difficulté à trouver un mode de garde à Nantes. Il est même rédigé, dans le préambule de la réponse de la Ville à l’avis citoyen, que pour les participantes et les participants, la question du manque d’offres est plus prégnante que la qualité de l’accueil. Par ailleurs, il est à noter que la grande majorité des parents nantais souhaitent en première intention un mode d’accueil collectif. Ainsi, les participants ont donc tous formulé des propositions pour une augmentation de l’offre de l’accueil à une adéquation aux besoins des parents.

Concernant l’accueil collectif, la Ville y a déjà contribué, fin septembre 2018, avec la création de 392 nouvelles places, et est donc en très bonne voie pour atteindre l’objectif fixé par l’équipe municipale en ce début de mandat de 400 places supplémentaires d’ici à 2020.

Même si ces efforts en termes d’accueil collectif sont remarquables, ils ne doivent pas nous faire oublier la réalité liée à l’accroissement de la population nantaise. Ainsi, dans le Nantoscope des besoins sociaux 2018 dédiés aux enfants, à Nantes, nous constatons que l’évolution projetée du nombre d’enfants entre 0 à 2 ans est en évolution de 170 enfants par an, soit une augmentation de plus de 1 000 enfants dans cette tranche d’âge sur le mandat 2014-2020. Aujourd’hui, ce sont donc près de 10 850 enfants de moins de 3 ans qui vivent à Nantes. Les accueils collectifs sur le territoire représentent actuellement 3 237 places et les accueils  individuels, 3 055 places potentielles. À la lecture de ces chiffres, chacun comprend la nécessité de poursuivre le développement en matière d’accueil collectif des tout-petits nantais.

Quant à l’aspect « qualité » de la charte, la convention tripartite avec la CAF et le Conseil départemental de Loire-Atlantique prévoit notamment l’accès pour tous les professionnels à la formation continue, afin de participer à la qualité de l’accueil des tout-petits.

Accueillir les enfants dans de bonnes conditions repose également sur un taux d’encadrement suffisant, sur l’attention d’un personnel qui se sente légitime et valorisé dans son travail. C’est là le rôle de notre collectivité que de proposer des conditions de travail qui permettent un accueil de qualité. Le mouvement social de la direction Petite enfance de la Ville qui s’exprime aujourd’hui atteste des progrès à faire en cette matière. Dans ce contexte, l’enjeu pour notre Ville est double. Nous devons poursuivre les efforts en termes d’accueils collectifs municipaux des tout-petits nantais et nous avons à veiller à ce que les moyens humains soient en adéquation avec l’ambition d’un accueil de qualité.

Nous sommes conscients des difficultés de la Ville pour dégager des moyens financiers, quand l’État impose un carcan budgétaire contraignant, qui limite fortement nos dépenses de fonctionnement et quand l’État ambitionne de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires pendant ce quinquennat. Mais il est inacceptable de demander aux parents des tout-petits nantais de payer le coût d’une politique gouvernementale socialement injuste, basée uniquement sur des résultats comptables et non sur la réalité des besoins sociaux. Plus que jamais, ensemble, nous devons être exigeants auprès du gouvernement pour sortir de la logique d’austérité, pour que les collectivités puissent répondre aux besoins des Nantais.

Je vous remercie de votre attention.