Hier 23 mars, une vague d’arrestations a visé le mouvement kurde dans l’hexagone. Une association membre de ce réseau a été perquisitionnée à Marseille et une dizaine de militants kurdes ont été placés en garde à vue dans l’ensemble de la France.

Nous prenons bien note que ces arrestations interviennent à la suite de l’entretien en visioconférence entre le président français Emmanuel Macron et son homologue l’islamo-nationaliste Erdogan, le 2 mars.

Nous retenons par ailleurs, avec attention, que cette politique de criminalisation menée par le Quai d’Orsay et la DGSI survient dans un moment où les Kurdes sont massivement réprimés par le régime dictatorial d’Erdogan.

Tandis que la Turquie menace d’interdiction le Parti démocratique des Peuples (HDP), limoge et enferme ses élus au motif qu’ils seraient « membres ou dirigeants d’une organisation terroriste », la France fait exactement de même sur son territoire avec les associations kurdes et leurs militants, agissant comme le bras répressif d’Erdogan.

Retenant que cette politique anti-kurde du Quai d’Orsay ne contribue à rien d’autre qu’au renforcement du djihadisme universel, nous le mettons en garde pour cette double faute politique et morale. Nous n’avons qu’un seul mot à dire : nous ne renoncerons pas au combat légitime et l’histoire se souviendra de cette injustice.

C’est pourquoi, nous nous adressons encore une fois au chef de l’État en l’appelant instamment à élaborer une politique kurde correcte, d’autant plus dans une France où vivent 300 000 Kurdes.
Nous appelons par ailleurs les organisations de la société civile et les partis politiques à réagir face à cette injustice dont font l’objet les Kurdes en France. 

Sinan ZER
Centre Culturel Kurde
Robin SALECROIX
Secrétaire de la Section de Nantes du PCF
Membre du Conseil National du PCF