Durant la deuxième semaine du mois de janvier, la baisse des températures a provoqué l’activation par la préfecture du Plan grand froid niveau jaune sur l’ensemble du département. Ce plan entre en action lorsque les températures minimales descendent en dessous de moins cinq degrés Celsius. Principale mesure d’urgence, ce Plan grand froid ajoute des places supplémentaires au dispositif global d’hébergement et d’accès au logement qui est déjà composé de 11 635 places sur le département dont 2200 places d’hébergement d’urgence.
En l’occurrence, sur Nantes, une partie de l’ancienne école nationale supérieure maritime a été utilisée pour l’accueil de quarante personnes, sous la gestion des bénévoles de la protection civile. Sur Saint-Nazaire, un gymnase a été mis à disposition par la ville permettant d’abriter vingt-cinq personnes. Les maraudes du Samu social et de la Protection civile, de leur côté, renforcent leurs dispositifs et leurs horaires sont étendus.
Cependant les capacités d’hébergement d’urgence restent limitées par rapport à la demande réelle et le 115 se retrouve souvent à cours de solutions devant le nombre d’appels.
Les acteurs d’associations comme les Eaux vives Emmaüs, France Horizon ou Aurore, qui gèrent des centres d’hébergement toute l’année, se trouvent eux aussi démunis. Ils expliquent qu’en général les personnes accédant aux refuges effectuent une rotation de l’ordre d’une semaine en hébergement et de trois semaines dans la rue sur le mois, Ce qui permet l’accueil et l’aide d’un plus grand nombre de personnes. Mais, lors de l’activation du Plan grand froid, cette rotation ne peut plus être effectuée, ce qui laisse de nombreuses personnes à la rue.
Dans l’esprit d’agir concrètement, les élus à la ville de Nantes communistes, divers gauche et GDS proposent de positionner la collectivité pour l’acquisition du site de l’ancienne école supérieure maritime auprès de l’État, afin d’héberger les plus fragiles.
Pour donner suite à cette action, ces élus souhaitent le recensement des bâtiments inoccupés et portent la volonté d’obtenir pour les municipalités le pouvoir de réquisition. Enfin, ils mettent en lumière la nécessité de bâtir un projet exemplaire en termes de logements sociaux, ce qui, par ricochet, diminuerait la tension sur l’hébergement d’urgence.