Communiqué de la section de Nantes du Parti Communiste Français :

« L’annonce dans la presse de la dissolution de cinq groupes de supporters, dont la Brigade Loire à Nantes, marque une nouvelle étape dans la dérive autoritaire du traitement des supporters en France. Depuis plusieurs années, nous assistons à une multiplication des interdictions de déplacement, souvent retoquées par la justice, et à une répression aveugle qui stigmatise une communauté de passionnés au lieu de favoriser un dialogue constructif.

Cette décision est d’autant plus choquante que notre pays vient d’accueillir les Jeux Olympiques, un événement qui a mis en avant les valeurs du sport et de la ferveur populaire. Or, ce sont précisément ces valeurs – engagement, solidarité et passion – que les groupes de supporters défendent au sein des stades.

La Brigade Loire fait vivre l’identité du FC Nantes.
En la dissolvant sous prétexte de débordements isolés, le gouvernement condamne collectivement des milliers de passionnés pour les actes d’une minorité. Il nie ainsi tout le travail effectué par ces bénévoles, qui s’engagent justement pour structurer les tribunes et se positionner en partenaires des instances sportives et institutionnelles pour assurer à la fois l’animation et la sécurité des stades.

Cette dissolution s’inscrit dans une vision répressive du football qui oppose systématiquement supporters et autorités, au lieu de chercher des solutions concertées. Les stades ne doivent pas devenir des zones de non-droit, tant s’agissant des dérives violentes de certains supporters que des dérives attentatoires aux libertés du Ministre de l’Intérieur.

Plutôt que la dissolution aveugle de groupes structurés avec des interlocuteurs connus et respectés, la priorité doit être de lutter contre les véritables violences en s’attaquant aux groupes qui se revendiquent ouvertement comme hooligans.

Plus globalement, il convient que les mesures mises en place pour lutter contre le hooliganisme soient réellement proportionnelles à la gravité des faits et ne soient pas définies uniquement par le ministère de l’Intérieur. L’ensemble des acteurs concernés doivent être impliqués : ministère des Sports, Justice, collectivités, clubs, instances sportives et associations de supporters.

Nous demandons donc l’arrêt de la procédure de dissolution engagée et appelons tous les défenseurs des libertés associatives à se mobiliser pour que le football reste un espace d’expression et de passion populaire. »