La création de la monnaie locale SoNantes sur la ville de Nantes, est pour les élus communistes une démarche intéressante permettant de défendre les principes liés à l’économie sociale et solidaire Nous pourrions ajouter qu’en période de crise, dans un contexte macroéconomique particulièrement dégradé, la création d’une devise locale complémentaire permet à l’économie réelle de continuer à fonctionner et aux habitants de répondre à leurs besoins les plus primaires : manger, se vêtir, se loger, se déplacer, se chauffer…. L’histoire du Crédit Municipal de Nantes trouve là une nouvelle étape venant se greffer à d’autres activités sociales développées ces dernières années : microcrédits, rachat de crédits, financement des associations, épargne solidaire. Le prolongement de ces missions au service du développement économique du territoire intégrant un projet de monnaie locale va à cet égard plutôt dans le bon sens. C’est pourquoi les élus communistes soutiennent la démarche.
Il convient cependant de nuancer notre appréciation globale sur le phénomène des monnaies locales. Ainsi, dans un contexte de difficultés croissantes de nombre de nos concitoyens, il est clair qu’en toile de fond, se pose la question du pouvoir d’achat, avec ou sans monnaie locale. En outre, la question se pose des publics que cela va concerner : quels utilisateurs, quels commerçants pour répondre à quels besoins ? Il y a là selon nous un vrai enjeu de démocratisation. Pour autant, les élus communistes soutiennent ce projet en l’inscrivant dans la perspective d’un projet démocratique, d’un outil d’éducation populaire visant à inciter les gens à se réapproprier leur argent, en leur permettant de prendre conscience que la monnaie est un objet politique.